Physicien russe, né à
Ijevsk (district de Kazan) et mort à Kalouga, Tsiolkovski est
universellement considéré comme le précurseur de l'ère spatiale.
Autodidacte, en raison d'une surdité qui l'empêche de fréquenter
l'école, il acquiert, par la lecture, de vastes connaissances en
mathématiques, en physique et en technologie. Tout en gagnant sa vie
comme instituteur, il consacre ses heures de liberté à l'étude de la
locomotion aérienne et publie en 1887 une étude théorique sur la
possibilité de construire un ballon dirigeable entièrement métallique.
Trois ans plus tard, il soumet à la Société impériale des ingénieurs un
important mémoire sur l'aérodynamique des planeurs. Ces travaux
devaient le conduire à aborder l'étude des fusées, puis celle de
l'exploration spatiale dont il devient, vingt ans avant Robert
Hutchings Goddard et Hermann Oberth, le premier théoricien.
Parmi
les idées dont l'astronautique est redevable à Tsiolkovski, on peut
citer, outre l'utilisation des propergols liquides, l'emploi des
tuyères convergentes-divergentes, le refroidissement des parois de
tuyères par circulation des ergols, le principe des fusées à étages, la
création d'une gravité artificielle par la mise en rotation du vaisseau
spatial, le recyclage en circuit fermé des produits du métabolisme des
occupants d'un astronef. |